j' ♥ les murs

Banksy - Removal
Phénomène incontournable de la culture populaire, le street-art est souvent perçu comme du vandalisme sans fond ni forme.

Pour rappel, les premiers graffitis ont été réalisés à la préhistoire, sur les murs des cavernes, les premiers hommes nous ont laissés une trace de leur passage sur terre puis, les égyptiens, les grecs et de nombreux autres peuples riches en histoire ont inscrit leur culture dans la pierre et le street-art puise sa force de ces racines.



Le street-art au même titre que l'Art transporte un message et, plus généralement, un message de contestation. Preuve en est, les révoltes de mai 1968, à cette époque l'affichage sauvage et les graffitis sont devenus des moyens d'expression et de soutien aux manifestations. Ces visuels forts restent gravés dans la mémoire collective comme l'empreinte d'une génération révoltée.

En France, c'est à partir des années 80' que le graffiti se démocratise et de nombreuses techniques de reproductions d'images sont alors (ré)utilisées. De la bombe de peinture à l'affiche pré-imprimée en passant par les pochoirs le street-art s'épanouie. La voie étant ouverte, de plus en plus d'artistes choisissent la rue pour s’exprimer. Nombreux sont ceux qui resteront à jamais anonymes et d'autres comme Banksy, Baskia, Monsieur A ou encore Blek le rat (pour ne citer qu'eux) vont alors connaitre la reconnaissance du monde très fermé de l'Art.

Toujours illégal dans la plupart des pays du monde il n'en reste pas moins omniprésent. Impossible de se balader dans une grande ville Européene ou Américaine sans croisé le moindre graffiti. Ce phénomène attire de plus en plus d’adeptes si bien qu'on assiste bien souvent à une véritable compétition.

Avoir son oeuvre toujours plus haute, toujours plus grande transforme cet Art en pagaille organisée.
Ne croyez pas que le street-art est anarchique. Il existes des règles de base, qui relèvent plutôt du bon sens, telle que: ne pas dégrader ou s'approprier le graffiti d'un autre.

Évidement la population est plutôt réfractaire à ce mode d'expression et je peux comprendre. Il est effectivement désagréable de se rendre compte un beau matin en ouvrant les volet que sa façade a été redécorée durant la nuit. La limite entre un bien public et privé est bien trop souvent négligée par les gaffeurs. En effet dans une certaine logique, une construction publique (réalisée par l'état) appartient indirectement à la population (car payée par les taxes). La logique voudrait que les artistes du street-art favorisent les lieux "publiques" pour s'exprimer mais il faut l'avouer, ce n'est pas franchement un critère dominant de ce "mouvement artistique".

Autoriser l'art urbain comme une forme d'Art à part entière reviendrais à dire "Allez-y vandalisez tout les murs de la ville". Le street-art doit rester illégale pour garder sa force et son originalité.

Après tout que serait cet Art sans l'adrénaline et l’excitation qu'il provoque ?